L'école d'autrefois présentée à partir de différents supports. Géré par les DDEN, le Musée de l'école est une création de l'Union des DDEN 66. Nouvelle adresse : Avenue Paul Gauguin - Perpignan
17 Avril 2019
C’est au lycée de Font-Romeu que M. MIchel Rouquette, directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) des Pyrénées Orientales, a choisi de rencontrer les membres du conseil d’administration de l’Union des délégués départementaux de l’éducation nationale (Dden) pour un échange fructueux sur les récentes réformes du système éducatif.
Avant d'en décliner les principales orientations, le Dasen a tenu à exprimer sa gratitude à ses hôtes pour leur implication dans de nombreuses activités initiées par les services académiques. «Je dois dire que nous avons trouvé un appui fort auprès de vous» se félicite M. Rouquette. Et de citer entre autres, notre contribution à la lutte contre le harcèlement à l’école ou encore notre participation la surveillance des épreuves des concours aux grandes écoles.
C'est sur ces mots de reconnaissance, que M. Rouquette enchaîne son propos sur les nouvelles dispositions ministérielles censées optimiser les chances de réussite à l'école. Jugée, souvent bien vite, responsable des fatidiques 20% d’échecs à la sortie de la scolarité obligatoire, l'école a fait, du coup, l'objet de toutes les attentions du ministère de l'Éducation nationale. Après une première mesure sur les dédoublements des classes de CP et de CE1 en REP+, l'essentiel de l'effort sera désormais concentré sur les fondamentaux (lecture, écriture, mathématiques). Voilà pour la rénovation revue à la hausse du volet pédagogique.
L'autre point fort de la réforme s'inscrit dans un projet de territorialisation de l'académie avec, comme nouveauté, ses écoles du socle, dont le maillage épousera le périmètre de recrutement respectif de chacun des collèges. Le département comptera ainsi 32 écoles du socle placées sous la responsabilité du principal et, plus précisément, de son adjoint nommé à cet effet.
Pour M. Rouquette, "c'est une entité constituée par le collège et toutes les écoles de son secteur. C'est une réalité territoriale concrète. Il n'y a pas si longtemps, on pensait école maternelle, école élémentaire. Actuellement le paysage de l'école n'est plus ça du tout. Il y a un premier bloc qui va de la maternelle à la fin de la scolarité obligatoire."
Il ouvre alors une parenthèse pour suggérer que le rôle des DDEN ne doit pas se limiter aux seules écoles maternelles et élémentaires. "Je plaide pour que leur champ d'intervention se prolonge vers les collèges afin de couvrir la totalité de l'école du socle. Je pense, en outre, qu'on aurait besoin d'une vigilance, du rôle rassurant et apaisant que le DDEN peut apporter" estime-t-il.
Poursuivant son propos sur ce concept d'école du socle , M. Rouquette explique qu'il s'agit bien d'une entité avec "un premier segment - école obligatoire -, suivi du second qu'on appelle le "-3/+3", c'est-à-dire celui qui conduit les élèves de la fin de la scolarité obligatoire au premier niveau du diplôme universitaire reconnu à l'échelle européenne, c'est-à-dire une licence."
Concernant toujours la réforme du lycée, le directeur académique évoque l'application Parcours sup qui, selon lui, "n'est pas seulement un outil mais correspond à une philosophie dont le but est tout simplement de mieux accompagner les élèves, de mieux les orienter, de mieux les préparer au supérieur et faire en sorte que l'on ait une baisse du nombre d'étudiants en situation d'échec dans le supérieur."
Voilà ainsi tracé le paysage de la nouvelle école qui, toutefois, s'est heurtée à des difficultés de mise en place de son conseil école/collège faute d'avoir réfléchi aux modalités de fonctionnement (horaires, rémunération). Il fonctionne, néanmoins, sur la base du volontariat, grâce à la bonne volonté des professeurs des deux degrés. Côté positif, ces instances vont susciter des envies et nourrir des projets de territoire. À l'instar des collèges de Port-Vendres, Saint-Exupéry et Pagnol où des classes d'éloquence verront le jour, tandis que les écoles de leur périmètre axeront leurs activités sur le thème de l'oralité.
Mieux parler pour mieux apprendre, mieux parler pour mieux ancrer dans l'esprit, mieux parler pour mieux séduire, mieux parler pour mieux se parler, mieux dire ses émotions, ses difficultés : on voit là combien les perspectives d'exploitation en classe et d'ouverture sur le monde seront riches d'intérêt et de progrès. !
Dernier point développé par M. Rouquette, les bassins. "Pour ne pas que le lien écoles du socle/lycées disparaisse, on a réactivé les 4 bassins selon un découpage que nous avons voulu cohérent."
Un conseil de bassin constituera donc ce lien.
La délégation des DDEN était conduite par notre présidente, Carmen Esclopé.